Ce qu'il faut dire a ma maman:

Non, je n'ai pas visite les prisons kirghizes: En fait c'etait pas loin. Car depuis mon arrivee a Bishkek, c'est une somme de galeres. J'ai tout eu. Les bagages perdues, le transport vers le tadjikistan annule, puis mon camion, deux fois repousse, tombe 10 fois en panne durant les premieres 5 heures de route. L'autre camion du convoi n'est pas en meilleur etat... moralite: Au lieu de traverser la frontiere kirghize-tadjike le 19 Aout comme le veut le programme ( et mon visa...), nous arrivons a cette maudite frontiere le matin du 20 Aout.... Evidemment, le petit officier en charge des passeports le voit. C'est la qu'il joue de sa petite autorite. Il commence par crier des mots qu'il sait que je comprends pas. Je le vois jouir a l'idee de me casser. Passe les mots falsifier, Osh, terroriste. Puis les signes tres peu ambigu de prison. En gros, il me menace de me remettre au KGB kirghize, a Osh. Case depart.

Puis, dans sa guerre psychologique, il me fait attendre plus d'une demi-heure devant son bureau. Plusieurs fois, il passe devant moi en faisant ostensiblement expres de ne pas me voir. Puis il montre son autorite en ordonnant l'appel de ses jeunes troupes. Tous, beau alignes, se font passer un savon.

C'est trop gros! Je me rends compte, apres qu'un autre de mes passagers me demande combien je veux payer pour passer, qu'il bombe son torse pour faire monter les prix.

Apres une demie heure, il me convoque a nouveau dans son bureau. Il me crie a nouveau ses mots que je ne comprends pas puis me dit

-CHOROK

(ce qui veut dire 40)

Je joue a l'idiot:

-Chorok, kak? (40 quoi?)

-Chorok, OSH

-Chorok kak?

Il s'enerve vraiment et me montre la porte. Je peux passer. La, je pousse un peu le bouchon: Je regarde mon passeport et je remarque qu'il n'y a pas de Stampel de sortie, ce que je lui fait remarquer... Il n'aime pas du tout et me montre avec plus de force et de decibel la porte. Je ne demande plus mon reste. Je sors!